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How to continue and choose /Version

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[POSTER UNE NOUVELLE REPONSE] [Suivre ce sujet]


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How to continue and choose /Version
Message de violet91 posté le 10-04-2013 à 19:33:22 (S | E | F)
Good evening dear all

Cette fois, je ne vous ferai pas attendre cette suite que vous êtes impatients de connaître . Toujours en demi-teinte et cruciale .
Will these two gentle people be able to' seize their day '?( ' Seize the day '( 1956) the great fourth American novel by Saul Bellow .)

Je vous propose de lire ces quelques lignes faciles pour mieux comprendre la suite . Henry G. and Marie-Claire D. sont pris de panique à l'idée de se quitter là, à la fin de ce ' lovely afternoon at the Parc Monceau '.

[...]' Do you come to the Parc often ?'
-' It is the first time.'
-' What a strange coincidence* ,'he said.' It's the first time for me too. Even though I live close* by.'
-'' And I live quite far away .'
They looked at one another with a certain awe*, aware* of the mysteries of providence .
He said , ' I don't suppose you would be free to have a little dinner with me .'
Excitement made her lapse into French. ' Je suis libre, mais vous ...votre femme ?'
- ' She is dining elsewhere', he said. ' And your husband ?'
- ' He won't be back before eleven.'
He suggested the Brasserie Lorraine which was a few minutes* away .[...]

..............
* Coincidence : il n'y a pas de tréma en anglais .[ Le tréma ‹ ö › est un signe diacritique de l'alphabet latin hérité du tréma grec. Il est formé de deux points juxtaposés.]
* awe []; crainte mêlée de respect (ici), sidération. Terreur (ailleurs)
* aware ['w]:conscients.
* Close [kls] by : tout près.
* Excitement [ik'stmnt]-l'excitation), l'émotion la fit retomberdans le français.
* minutes [minits]
.......... .........................................
.................... Macke .......A typical French brasserie : art nouveau '....................... Picasso .........

A mon répertoire , mais ce n'est pas moi qui joue à ce niveau ! Prick up your ears ! Debussy pour vous accompagner Lien internet
: ( petite fenêtre, first, then.)..4mn 32 d'extase.

.............................How to continue and choose . Version III..............................................

[...]-' I suppose it is the spirit of adventure which brought me to live in Europe . America didn't mean Coca-Cola and ' Time- Life ' when my father was young ' , he said.
- 'And have you found adventure ? How stupid of me to ask. Of course you married here ?'
- ' I brought my wife with me', he said,' Poor Patience .'
-' Poor ?'
-' She is fond of Coca-Cola.'
- ' You can get it here,' she said, this time with intentional stupidity .
-' Yes'.
The wine -waiter came and he ordered a Sancerre.
- ' If that will suit you ?'
- ' I know so little about wine ,' she said .
- ' I thought all French people ...'
- ' We leave it to our husbands' ,she said, and in his turn he felt an obscure hurt. The sofa was shared by a husband as well as a wife, and for a while the sole meunière gave them an excuse not to talk.[..]
-' I am glad I didn't miss the Parc Monceau today ,'she said .
-' I am glad too.'
The silence after that was a comfortable silence : the two ghosts went away and left them alone . Once their fingers touched over the sugar-castor ( they had chosen strawberries). Neither of them had any desire for further questions ; they seemed to know each other more completely than they knew anyone else . It was like a happy marriage ; the stage of discovery was over- they had passed the test of jealousy, and now they were tranquil in their middle age . Time and death remained the only enemies,and coffee was like a warning of old age . After that, it was necessary to hold sadness at bay with a brandy , though not successfully . It was as though they had experienced a lifetime, which was measured as buttterflies in hours.
He remarked of the passing head waiter , ' He looks like an undertaker .'
- 'Yes,' she said . So he paid the bill and they went outside.It was a death-agony they were too gentle to resist for long .
He asked ,' Can I see you home ? '
-' I would rather not. Really not . You live so close .'
- ' We could have another drink on the terrasse .'
- ' It would do nothing more for us ', she said' The evening was perfect. Tu as été très gentil .She noticed too late that she had used ' tu' and she hoped his French was bad enough for him not to have noticed. They did not exchange addresses or telephone numbers for neither of them dared to suggest it : the hour had come too late in both their lives...[...]
What is cowardice in the young is wisdom in the old , but all the same one can be ashamed of wisdom . [...]

...........................Third and final excerpt from ' Two Gentle People' ( 1954) by great English storyteller GRAHAM GREENE .

L'histoire ne finit pas tout à fait là , mais leurs chemins se séparent . ( Read the whole story, will you ? )

.................... ... .( Paris by night ?).........

Pablo Picasso and Three paintings by Austrian F.Hundertwasser.( 1928.2000.Vienne).

J'espère que vous prendrez beaucoup de plaisir à lire et traduire cette presque-fin d'histoire et que vous allez vite tendre la main vers le recueil complet de nouvelles de GRAHAM GREENE . Collected short stories . Penguin books. It has been a great time .

Bonnes vacances à qui les commence . Correction prévue vers le 26 Avril peut-être avant mon départ

Comme expliqué plus loin , il me faut différer d'environ deux semaines : le 11/12 Mai, donc
. Many thanks and all my apologies.



Réponse: How to continue and choose /Version de mamou3, postée le 12-04-2013 à 07:31:21 (S | E)
Dear Violet,
Thanks for this so romantic moment .

Comment poursuivre et choisir....

Je suppose que c’est l’esprit d’aventure qui m’a amené à vivre en Europe.
- L'Amérique n’était pas synonyme de « Time-Life » ou de Coca-Cola quand mon père était jeune, dit-il.
- Et vous avez trouvé l’aventure ? Que je suis bête de vous demander ça !
- Vous vous êtes marié ici, bien sûr ?
- J’ai amené ma femme avec moi, dit-il, pauvre Patience !
- Pauvre ?
- Elle adore le Coca-cola.
- Vous pouvez en obtenir ici, dit-elle, cette fois intentionnellement stupide.
- Oui
Le sommelier arriva et il commanda un Sancerre.
- Est-ce que cela vous conviendra ? demanda t-il.
- Je connais si peu au sujet du vin, dit-elle.
- Je pensais que tous les français…
- Nous laissons ce soin à nos époux, dit-elle et à son tour, il ressentit un malaise obscur.
Le sofa était occupé par un époux ainsi qu’une épouse et pendant un moment la sole meunière leur donna un prétexte pour ne pas parler.
- Je suis contente de ne pas avoir manquer le parc Monceau, dit-elle.
- Je suis content aussi.
Le silence ensuite était un silence agréable. Les deux fantômes étaient partis, les laissant seuls. Leurs doigts s’étaient effleurés une fois, au dessus du sucrier (ils avaient choisi des fraises). Ni l’un ni l’autre n’avait envie de poser de questions plus approfondies. Ils semblaient mieux se connaître qu’ils ne connaissaient tout autre personne. C’était comme un heureux mariage, le stade de la découverte était passé, ils avaient dépassé le stade la jalousie et ils profitaient maintenant de ce stade entre-deux, tranquille. Le temps et la mort restaient leurs seuls ennemis et le café était comme un avertissement de la vieillesse.
Après cela, il était nécessaire de tenir la tristesse à l’écart avec un brandy, bien qu’en vain.
C’était, comme s’ils avaient fait l’expérience d’une durée de vie, qui comme pour les papillons, se mesurait en heures.
Au passage du maître d’hôtel, il fit la remarque,- Il a une tête de croque-mort.
- Oui, dit-elle.
Alors, il paya l’addition et ils sortirent. C’était comme une lente agonie à laquelle ils ne purent résister longtemps.
- Voulez-vous venir à la maison ?
- Je ne préfère pas. Vraiment pas. Vous vivez si près.
- Nous pourrions prendre un autre verre sur la terrasse.
- Cela ne nous apporterait rien de plus, dit-elle. La soirée était parfaite. Tu as été très gentil.
Elle remarqua trop tard qu’elle avait dit « tu » et elle espérait que son niveau de français ne lui permettait pas de l’avoir noté.
Ils n’échangèrent pas leurs adresses, ni leurs numéros de téléphone, ni l’un ni l’autre n’osèrent le suggérer, le moment était arrivé trop tard dans leurs deux vies.
Ce qui est couardise chez les jeunes devient sagesse chez les plus âgés. Mais chacun d’eux peut être honteux de la sagesse.




Réponse: How to continue and choose /Version de dolfine56, postée le 13-04-2013 à 19:47:29 (S | E)
hello dear Violet,
thanks for this second one.

-Je suppose que c'est l'esprit d'aventure qui m'a conduit à vivre en Europe.Quand mon père était jeune,l'Amérique n'était pas encore le symbole des Coca-Colas ni des"Time-Life",dit-il.
-Avez-vous trouvé l'aventure?c'est stupide ,de ma part,de poser la question.Bien sûr, vous vous êtes marié ici.
-j'ai amené ma femme avec moi,dit-il,pauvre Patience.
-Pauvre?
-Elle adore le coca-cola.
-Vous pouvez en avoir ici,dit-elle,cette fois avec une stupidité voulue
-Oui
Le sommelier arriva et il commanda un Sancerre.
-Cela vous conviendra-t-il?
-Je m'y connais si peu en matière de vins,dit-elle.

-Je pense que tous les Français...
-Nous laissons cela à nos maris,dit-elle et à son tour, il ressentit une étrange douleur.Le sofa était partagé aussi bien par un mari que par une épouse et, pendant un instant,la sole meunière leur fournit l'occasion de rester muets.
-Je suis contente de ne pas avoir manqué le Parc Monceau aujourd"'hui, dit-elle.
j'en suis ravi également.
le silence qui suivit fut un silence confortable;les deux fantômes s'en allèrent et les laissèrent seuls.Une fois, leurs doigts se frôlèrent au-dessus du sucrier (ils avaient choisi les fraises.)
Aucun des deux n'avait envie de questionner plus avant. Ils semblaient se connaitre l'un, l'autre, plus profondément que n'importe qui d'autre.
C'étaitcomme un mariage heureux. Le moment de la découverte était terminé-ils avaient passé le test de la jalousie- et, maintenant, ils se sentaient paisibles dans leur maturité.Le temps et la mort restaient leurs seuls ennemis,et le café était comme l'avertissement d'un grand âge.Après cela, il devenait nécessaire de maintenir la tristesse à distance avec un Cognac,même sans succès.C'était comme s'ils avaient fait l'expérience d'une durée de vie mesurée en heures, telle que celle des papillons.
Lors d'un passage du serveur,il remarqua qu'il avait l'air d'un croque-mort
-Oui, dit-elle.Puis il règla la note et ils sortirent.C'était une angoisse mortelle à laquelle'ils étaient trop faibles pour résister longtemps.
-Il demanda: "Viendriez-vous à la maison?
-J'aimerais mieux pas.Vraiment pas.Vous habitez si près.
-Nous pourrions prendre un autre verre sur la terrasse.
-cela ne nous apportera rien de plus,dit-elle.La soirée a été parfaite.Tu as été très gentil-Elle remarqua trop tard qu'elle avait employé "tu",et elle souhaita que son français fût d'assez mauvaise qualité pour qu'il n'ait rien remarqué.
Ils n'échangèrent pas leurs adresses,ni leurs téléphones car aucun d'eux n'osa suggérer que l'heure était venue trop tard dans leurs deux vies...
Ce qui est lâcheté dans la jeunesse devient sagesse dans le grand âge,mais on peut également avoir honte de la sagesse.



Réponse: How to continue and choose /Version de bonsai93, postée le 13-04-2013 à 22:41:38 (S | E)
(….) -Vous venez souvent au Parc ?
- C'est la première fois
« Quelle étrange coïncidence » dit -il, c'est aussi la première fois pour moi. Pourtant j'habite à côté »
- « Et moi j'habite assez loin d'ici »
Ils se regardèrent l'un l'autre un peu terrifiés, conscients des mystères de la providence. Il lui dit « je n'ose supposer que vous seriez libre pour partager un repas avec moi »
L'émotion la fit retomber dans le français : « Je suis libre , mais vous ….Votre femme ? »
-« Elle dîne à l'extérieur » répondit-il « Et votre mari ?? »
-« Il ne sera pas de retour avant onze heures »
Il suggéra la Brasserie Lorraine qui était à quelques pas de là (......)


(….) -« Je suppose que c'est l'esprit d'aventure qui m' a poussé à venir vivre en Europe »
-« L'Amérique ce n'était pas Coca -Cola et « Time -Life » quand mon père était jeune »
-« et vous avez trouvé l'aventure ? Que je suis stupide avec cette question . Bien sûr vous vous êtes mariés ici ? »
- « Je suis venu avec ma femme,Pauvre Patience »
-  « Pauvre? »
-  « Elle adore le Coca -Cola »
- » Vous pouvez en trouver ici » dit-elle avec une stupidité voulue cette fois
- "Oui ! »
Le sommelier arriva et il commanda du Sancerre
-« Cela vous convient ? »
_ « je m'y connais si peu en vin , » lui répondit -elle .
-« Je pense que tous les français …..
« Nous laissons cela à nos maris"  et à son tour il se sentit blessé. La banquette était maintenant partagée par un mari et par une épouse et pendant un moment la sole meunière leur donna une excuse pour ne rien dire (….)
- « Je suis contente de ne pas avoir raté le parc aujourd'hui » avoua -t- -elle
- "Moi aussi »
Le silence ensuite fut un silence confortable : Les deux fantômes s'en allèrent les laissant seuls. Une fois, leurs doigts se touchèrent au dessus du couvercle du sucrier(ils avaient choisi les fraises ). Aucun des deux n'avait envie de poser plus de questions;Ils semblaient se connaître l'un l'autre plus intimement qu'ils ne connaissaient quiconque . C'était comme un heureux mariage ,le stade de la découverte était révolu , ils avaient dépassé celui de la jalousie et maintenant ils étaient paisibles à l'âge mûr. Le temps et la mort restaient leurs seuls ennemis et le café était comme un signal de la vieillesse. Ensuite, il était nécessaire de tenir la tristesse en respect avec un cognac, mais sans succès. C'était comme s'ils avaient expérimenté toute une vie qui serait mesurée en heures comme celle d'un papillon.

Il remarqua au passage le Maitre d'hôtel
-« Il ressemble à un entrepreneur des pompes funèbres »
- « Oui « dit-elle . Il paya l'addition et ils sortirent . C'était comme une lente agonie à laquelle ils ne pouvaient résister longtemps .
Il proposa ; « Puis je vous raccompagner chez vous ? »
- « J'aimerais mieux pas. Non , vraiment. Vous vivez si près  »
- "Nous pourrions prendre un verre sur la terrasse »
« ça ne nous apporterait rien de plus » dit -elle « la soirée a été parfaite . Tu as été très gentil » Elle s'aperçut trop tard qu'elle avait utilisé le « tu » et espéra qu'il ne ne maîtrisait pas assez le français pour l'avoir remarqué. Ils n'échangèrent ni leurs adresses ni leurs numéros de téléphone car aucun d'eux n'osa le proposer. Le moment était venu trop tard dans chacune de leur vie....(...)
-Ce qui est lâcheté chez les jeunes, est sagesse chez les personnes âgées , mais on peut aussi avoir honte de la sagesse (…..)



Réponse: How to continue and choose /Version de edouard34, postée le 14-04-2013 à 10:19:29 (S | E)
Bonjour Violet,
Merci pour ces exercices, le choix des textes et les corrections passionnantes...Voici ma proposition...

...] « Je suppose que c’est le gout de l’aventure qui m’a amené à vivre en Europe. L’Amérique ce n’était pas que le Coca-Cola et « Time life » quand mon père était jeune. » Dit-il.
- Et est-ce que vous l’avez trouvé l’aventure? Mais je suis stupide de vous poser cette question, puisque vous vous êtes mariés ici.
- Je suis venu avec mon épouse, pauvre Patience.'
- Pauvre ?'
- Elle adore le Coca-Cola'
- On en trouve ici. » dit-elle, cette fois-ci, sa stupidité était intentionnelle.
« - Oui. »
Le sommelier approcha et il commanda du Sancerre.
« Si cela vous convient?'
- J’en connais si peu sur le vin. » Dit-elle.
« - Je pensais que tous les Français ...
- On laisse cela à nos maris. » Dit-elle, et à son tour il sentit une douleur confuse. Ils devaient partagé la place avec un mari et une épouse et pendant un moment la sole meunière leur fournit une excuse pour ne pas parler.[..]
« - Je suis heureux de ne pas avoir renoncé à aller au Parc Monceau aujourd’hui. » Dit-il.
« -J’en suis heureuse aussi. »
Il n’y eut plus de gêne pendant le silence qui suivit: les deux fantômes s’étaient éloignés les laissant seuls.
Quand leurs doigts se touchèrent au dessus du sucre en poudre (ils avaient choisi les fraises) aucun d’eux n’eut plus envie de questions ; ils semblaient se connaître mieux que n’importe quelle autre personne. C’était comme un mariage heureux ; le stade de la découverte était passé, ils avaient surmonté l’épreuve de la jalousie et ils étaient maintenant sereins à l’âge mur. Le temps et la mort restaient leurs derniers ennemis. Le café était un signal annonçant la vieillesse. Ensuite, un alcool fort était nécessaire pour tenir à distance la tristesse, mais en vain. C’était comme s’ils avaient vécu une vie qui n’aurait duré que les quelques heures de la vie d’un papillon.
Il fit la remarque au moment où le garçon passa la tête. « Il ressemble à un croque mort. »
- « Oui. » Dit-elle. Il paya l’addition et ils sortirent. C’était une agonie et ils étaient maintenant trop faibles pour résister plus longtemps.
Il lui demanda, « Puis-je voir où vous habitez?
-Je ne préfère pas, vraiment pas. Vous habitez si près.
- Nous pourrions prendre un autre verre en terrasse.
- Cela ne nous apporterait rien de plus, » dit-elle. « Cette soirée était parfaite. Tu as été très gentil. » Elle se rendit compte trop tard qu’elle lui avait dit « tu », elle espéra que son Français était suffisamment mauvais pour qu’il ne l’ait pas remarqué. Ils n’échangèrent ni leur adresse, ni leur numéro de téléphone puisqu’aucun n’osa le suggérer: il se faisait déjà trop tard dans leur vie à tous les deux....[...] Ce qui peut passer pour de la lâcheté quand on est jeune devient de la sagesse quand on est vieux, mais même sachant cela on peut être honteux d’avoir été sage.. [...]



Réponse: How to continue and choose /Version de zodiac97500, postée le 14-04-2013 à 16:09:21 (S | E)
Bonjour

voila mon petit essai

- Venez vous souvent au Parc ?
- C'est la première fois
- Quelle étrange coïncidence ! dit il pour moi c'est également la première fois... Bien que j'habite tout près .
- Et que j'habite assez loin .
- Ils se regardèrent l'un l'autre avec une certaine appréhension et connaissance des mystères de la providence .
- il dit ; Je n'ose espérer que vous vous sentiez libre de m’accompagner pour un petit diner .
- l'émotion la fit converser en Français . Je suis libre , mais vous ... votre femme ?
- Elle Dine ailleurs , dit il . Et votre mari ?
- Il ne sera pas de retour avant onze heure .
Il suggéra La Brasserie Lorraine qui n'était qu'à quelques minutes de là .

- Je suppose que c'est l'esprit d'aventure qui m'a amené à vivre en Europe ; Quand mon père était jeune l'Amérique ne tournait pas qu'autour du Coca-cola et du Time -life magazine ; fit il .
- Et vous avez trouvez l'aventure ? quelle question stupide de ma part . Bien sûr vous vous êtes marié ici .
- mon épouse m'a accompagné dit il " Pauvre Patience " .
- Pauvre ?
- Elle adore le Coca-Cola ;
- On en trouve pas ici dit elle cette fois ci avec un intentionnel air stupide
- Oui !
- Le sommelier arriva et il commanda un Sancerre .
- Cela vous convient il ?
- Je suis une novice en matière de vin ; fit elle
- je pensais que tous le Français ....
- Nous laissons ce soin à nos époux . Dit elle et à son tour il ressentit un sentiment étrange . le sofa accueillait maintenant un mari et sa femme et pendant un moment la sole meunière leur donna une excuse pour ne plus se parler .
- je suis contente de ne pas avoir fait que passer à côté du Parc Monceau ; dit elle
- Moi de même .
- Après cela le silence devint quelque chose de confortable : les deux fantômes s'en allèrent et ils se retrouvèrent seuls . Une fois leurs doigts s'étaient touchés en prenant le sucre en poudre . ( ils avaient choisis des fraises . )
- Ni l'un ni l'autre n'avait envie de poser d'avantage de questions . ils avaient tous deux l'impression de se connaître plus profondément que n'importe qui d'autre . C'était comme dans un mariage heureux ; la partie découverte était terminée , ils avaient dépassé la période test de jalousie et maintenant ils ressentaient la tranquillité de l'âge mûr . Le temps et la mort demeuraient leurs seuls ennemis et le café était comme la confirmation du grand âge . Après cela il était nécessaire de tenir la tristesse à distance avec un bon Cognac mais sans trop de succès cependant . C'était aussi pénible que si ils avaient eu l'expérience de toute une vie ramenée à la durée d'une heure de vie d'une éphémère .
- il fit une remarque au passage du Maître d'hôtel . - On dirait un croque mort ;
- oui répondit elle . Puis il paya la facture puis ils sortirent . C'était une torture... ils étaient trop faibles pour ne pas craquer .
- Viendrez vous à la maison ?
- Je ne préfère pas . Vraiment pas . Vous habitez si près .
- Nous pourrions boire un autre verre sur la terrasse .
- Cela ne nous mènerait à rien de plus " fit elle " L'après midi était superbe . Tu as été très gentil ; elle remarqua trop tard qu'elle l'avait tutoyé et espérée que son Français était trop mauvais pour qu'il le remarque .
- ils n'échangèrent ni leurs adresses ni leurs numéros de téléphones ni l'un ni l'autre n'avait jugé bon de le suggérer : Dans la vie de chacun l'heure était bien trop avancée .
Ce qui est de la lâcheté dans la jeunesse peut devenir de la sagesse avec l'âge , mais on peut être tout à l'inverse avoir quelque fois honte de la sagesse .

Merci Violet pour ce joli texte . On peut suivre le script comme dans un film .



Réponse: How to continue and choose /Version de komiks, postée le 14-04-2013 à 17:06:16 (S | E)
Hello violet !
Here's my translation. I'm sorry, because I hadn't the time to take part in the previous version ... I hope my translation's good.
There's just one sentence I didntt manage to translate : I wrote it in blue
See you very soon !


[…] ‘Venez-vous souvent au parc ?’
-‘ C’est la première fois’
- ‘Quelle étrange coïncidence, a-t-il répondu. C’est également la première fois pour moi, bien que je vive tout près.’
- ‘Moi, je vis assez loin.’
Ils se sont regardés l’un et l’autre, quelque peu apeurés, conscients des mystères de la providence.
Il dit alors : ‘ Je ne pense pas que vous soyez libre pour un petit dîner avec moi ‘
L’émotion la fit retomber dans la français. ' Je suis libre, mais vous ...votre femme ?'
- ‘Elle dîne ailleurs’, dit-il. ’Et vous, votre mari ?’
-‘Il ne rentrera pas avant onze heures’
Il lui a suggéré la Brasserie Lorraine, qui n’était qu’à quelques minutes du parc

[…]-‘Je pense que c’est l’esprit d’aventure qui m’a amené à vivre en Europe. Quand on disait « Amérique » à l’époque où mon père était jeune, cela ne voulait pas dire Coca-Cola, ni ‘Time-Life’’, a-t-il dit.
- ‘Et vous l’avez trouvée, l’aventure ? Comme je suis stupide de demander ça. Vous vous êtes marié ici ?’
- ‘J’ai emmené ma femme avec moi’, a-t-il répondu. ’Pauvre Patience’
- ‘Pourquoi ‘Pauvre’ ?’
- ‘Elle adore le Coca-Cola’
- ‘Vous savez, du Coca-Cola, on en trouve aussi ici’, lui dit-elle, cette fois, intentionnellement stupide.
-‘Oui’.
Le sommelier arriva et il commanda un “Sancerre”.
- ‘Cela vous convient-il ?’
- ‘Je ne m’y connais pas trop …’ lui répondit-elle
- ‘Mais pourtant, je pensais que tous les Français ….’
- ‘C’est l’affaire de nos maris’, le coupa-t-elle, et, à son tour, il ressentit une étrange douleur. La banquette était partagée aussi bien par un mari que par une femme, et la sole meunière leur permit de ne pas se parler pendant un petit moment.
Elle rompit le silence en premier :
-‘Je suis contente d’être allée au Parc Monceau aujourd’hui’
-‘Moi aussi’
Le silence qui s’ensuivit était un silence agréable : les deux fantômes s’échappèrent et les laissèrent seuls. Une fois, leurs doigts se frôlèrent au-dessus du sucre semoule (ils avaient choisi des fraises). Aucun d’entre eux ne voulait se questionner plus approfondi ; ils avaient l’air de se connaître mieux que quiconque d’autre. C’était comme une union heureuse ; le stade de la découverte était passé – ils avaient réussi le test de la jalousie, et maintenant ils étaient tranquilles dans leur âge mûr. Le temps qui passait et la mort restaient leurs seuls ennemis, et le café était un signe précurseur de la vieillesse. Après ça, il était nécessaire de tenir à distance la tristesse avec un cognac, bien que ça ne soit pas toujours efficace. C’était comme s’ils avaient fait l’expérience d’une vie entière, qui n’aurait duré que quelques heures, comme la vie des papillons.
Lors du passage du maître d’hôtel, il remarqua qu’il ressemblait à un croque-mort.
-‘Oui,’ répondit-elle. Il a payé l’addition et ils sont sortis. It was a death-agony they were too gentle to resist for long .
Il demanda : ‘Passeriez-vous à la maison ?’
- ‘Je ne préférerais pas. Vraiment. Vous habitez si près.’
-‘Je pourrais vous offrir un autre verre sur la terrasse’
-‘Cela ne nous avancerait en rien’ dit-elle. ‘J’ai passé une excellente soirée. Tu as été très gentil.’ Elle ne s’aperçut que trop tard qu’elle avait employé ‘tu’ et elle espéra que son français était assez mauvais pour qu’il ne l’ait pas remarqué. Ils ne se sont pas donné leur adresse, ni leur numéro de téléphone, car aucun d’eux n’avait osé le suggérer : ils étaient trop vieux … […]
Ce qui passerait pour de la couardise quand on est jeune devient sagesse quand on est vieux, mais on est tout aussi honteux de cette sagesse. […]


it doesn't need to be continued anymore



Réponse: How to continue and choose /Version de vydock, postée le 15-04-2013 à 18:23:09 (S | E)
Thanks a lot violet for the exercice and the music though it's going to be difficult to translate in only 5 minutes...

[...]-' Je suppose que c'est l'esprit d'aventure qui m'a conduit à vivre en Europe. L'Amérique n'était pas synonyme de Coca-Cola et 'Time-life' quand mon père était jeune' dit il.
- 'Et avez vous trouvé l'aventure ? Comme je suis idiote de le demander. Bien sur vous vous êtes marié ici ?
- ' Ma femme est venu avec moi', dit il,' Pauvre Patience.'
-' Pauvre ?'
-' Elle adore le Coca-Cola.'
- ' On peut en trouver ici' dit elle, cette fois avec une stupidité délibérée.
-' Oui'.
Le sommelier vint et il commanda un Sancerre.
- ' Cela vous convient t'il ?'
- ' J'en connais si peu sur le vin ,' dit elle .
- ' Je pensais que tous les Français ...'
- ' Nous laissons cela à nos maris' ,dit elle, et à son tour il ressentit un choc venant d'on ne sait où. Le canapé était partagé par un mari aussi bien que par sa femme, et pour un moment la sole meunière leur servit de prétexte pour ne pas parler.[..]
-' Je suis heureuse de ne pas avoir manqué le Parc Monceau aujourd'hui,' dit elle.
-' j'en suis heureux aussi.'
Le silence qui vint après cela fut un silence agréable : Les deux fantômes s'en allèrent et les laissèrent tranquilles. Une fois leurs doigts se touchèrent au dessus du sucre en poudre ( Ils avaient choisi des fraises). Aucun d'eux n'avait envie d'autres questions ; Ils semablaient se connaître plus complètement qu'ils ne connaissaient aucune autre personne. C'était comme une mariage heureux ; l'étape de la découverte passée - ils avaient réussi le test de la jalousie et maintenant ils étaient paisiblement dans leur age mur. Le temps et la morts restaient leur seul ennemi, et le café était comme un rappel de la vieillesse. Après ça, il était nécessaire de tenir la tristesse à distance avec un cognac, bien que cela ne réussisse pas. C'était comme si ils avaient vécu toute une vie mesurée, comme les papillons en heures.
Sur la tête du serveur qui passait il fit une remarque : ' Il ressemble à un croque mort.'
- 'oui,' dit elle . Alors il paya l'addition et ils sortirent. C'était une agonie mortelle qu'ils étaient trop tendre pour résister longtemps.
Il demanda, "Pouvez vous venir chez moi ?'
-' Je préférerais pas. Vraiment pas. vous vivez si près.'
-' Nous pouvons avoir un autre verre sur la terrasse.'
-' Cela ne nous apportera rien de plus', dit elle,' La soirée était parfaite. Tu as été très gentil. Elle nota trop tard qu'elle avait utilisé le tutoyement et elle espéra que son Français était suffisamment mauvais pour qu'il ne s'en rende pas compte. Ils n'échangèrent pas d'adresse ni de numéro de téléphone car aucun d'eux n'osa le suggérer : le moment était venu trop tard dans leur vie à tous les deux...[...]
Ce qui est lâcheté quand on est jeune devient sagesse avec le temps, malgré tout il est possible de se sentir honteux de sagesse.[...]



Réponse: How to continue and choose /Version de lemagemasque, postée le 16-04-2013 à 16:23:13 (S | E)
Hello!

J'ai adoré ce texte ! Assez facile à traduire mais tellement plaisant à lire !!!

[...]
    « Venez-vous souvent au Parc ?
    - C'est la première fois.
    - Quelle étrange coïncidence, dit-il. C'est la première fois pour moi aussi, même si je vis tout près.
    - Et moi, je vis assez loin ... »
Ils se regardèrent avec une certaine crainte mêlée de respect, conscients des mystères de la prudence.
Il dit : « Je suppose que vous n'êtes pas libre pour un petit dîner avec moi. »
L'excitement la fit retomber dans le français :
    « Je suis libre, mais vous ... votre femme ?
    - Elle dîne autre part, dit-il. Et votre mari ?
    - Il ne reviendra pas avant onze heures. »
Il proposa la Brasserie Lorraine qui était à quelques minutes de là.
[...]
    « Je suppose que c'est l'esprit d'aventure qui m'amena à vivre en Europe. L'Amérique ne signifiait pas Coca Cola et Time-Life quand mon père était jeune, dit-il.
    - Et avez-vous trouvé l'aventure ? Que c'est stupide de ma part de le demander. Bien sûr vous vous êtes marié ici ?
    - J'ai amené ma femme avec moi, dit-il. Pauvre Patience.
    - Pauvre ?
    - Elle aime le Coca Cola.
    - Vous pouvez en trouver ici, dit-elle, cette fois avec une stupidité volontaire.
    - Bien. »
Le sommelier vint et il commanda un Sancerre.
    « Cela vous convient-il ?
    - Je sais si peu de choses sur le vin, dit-elle.
    - Je pensais que tous les Français ...
    - On laisse ça à nos maris », dit-elle, et à son tour il sentit une blessure obscure.
Le sofa était partagé par un mari ainsi qu'une épouse et pendant un instant la sole meunière leur donna une excuse pour ne pas parler. [...]
    « Je suis ravi de ne pas avoir raté le Parc Monceau aujourd'hui, dit-elle.
    - Moi aussi. »
Le silence qui suivit fut un silence confortable : les deux fantômes s'éloignèrent et les laissèrent seuls. Une fois leurs doigts se touchèrent sur le sucre en poudre (ils avaient choisi des fraises). Ni l'un ni l'autre n'avait de désire pour de plus amples questions ; ils semblaient se connaître plus intiment qu'ils ne connaissaient n'importe qui d'autre. C'était comme un mariage heureux ; le stade de la découverte était passé - ils avaient réussi le test de jalousie et maintenant ils étaient tranquilles avec leur âge moyen. Le temps et la mort restaient les seuls ennemis, et le café était comme un avertissement du vieil âge. Après, il fut nécessaire de tenir la tristesse à distance avec un brandy, bien que sans réussite. C'était comme s'ils avaient connu la durée d'une vie, laquelle était mesuré en papillons par heure.
Il remarqua le maître d'hôtel qui passait :
    « Il ressemble à un croque-mort.
    - Oui », dit-elle.
Aussi paya-t-il l'addition et ils allèrent à l'extérieur. Ce fut une agonie, ils étaient trop fragiles pour résister longtemps. Il demanda :
    « Puis-je voir votre maison ?
    - Je préférerais que non. Vraiment non. Vous habitez si près ...
    - On pourrait prendre un autre verre sur la terrasse.
    - Cela ne ferait rien de plus pour nous, dit-elle. La soirée était parfaite. Tu as été très gentil. »
Elle remarqua trop tard qu'elle avait employé le tutoiement et elle espéra que son français était assez mauvais pour qu'il ne l'ait pas remarqué. Ils n'échangèrent pas d'adresse ou de numéro de téléphone car aucun d'eux n'osait le suggérer : l'heure était venue trop tard pour tous les deux dans leur vie ...
[...]
Ce qui est lâcheté pour le jeune est sagesse pour le vieux, mais de toute façon, on peut avoir honte de la sagesse.
[...]

See you!



Réponse: How to continue and choose /Version de athalia91, postée le 18-04-2013 à 09:20:36 (S | E)
Bonjour,

Comment continuer et choisir.

"Venez-vous souvent dans ce parc ?"
-"C'est la première fois."
-"Quelle étrange coïncidence," dit-il. C'est la première fois pour moi aussi. Même si j'habite tout près."
- "Et moi, par contre, j'habite beaucoup plus loin."
Ils se regardèrent avec une certaine crainte mêlée de respect, conscients des mystères de la providence.
Il dit : "je suppose que vous ne serez pas libre pour un petit dîner avec moi."
L'émotion la fit retomber dans le français. "Je suis libre, mais vous...votre femme ?"
"Elle dîne autre part." Dit-il. "Et votre mari ?"
"Il ne sera pas de retour avant onze heures"
Il lui proposa d'aller à la Brasserie Lorraine qui se trouve à quelques minutes d'ici. [...]
"Je suppose que c'est l'esprit d'aventure qui m'a conduit à vivre en Europe. L'Amérique n'était pas symbolisée par le "Coca-Cola" et le "Time Life" quand mon grand père était jeune."
"Et vous avez trouvé l'aventure? Combien c'était stupide de
ma part de poser la question.Bien sûr, vous vous êtes marié ici ?"
"J'ai amené mon style de vie ici avec moi. Pauvre Patience."
"Pauvre ?"
"Elle est aussi très Coca-cola."
"Vous pouvez en avoir ici" Dit-elle, cette fois-ci avec une intentionnelle stupidité.
"Oui"
Le serveur arriva et il commanda du Sancerre.
"Est-ce que ce choix vous convient ?"
"J'en connais si peu sur le vin." Dit-elle.
"Je pensais que les français..."
"Nous laissons cela à nos maris" Dit-elle, et ce fut lui qui à son tour se sentit blessé."
Le divan était partagé par un homme et une femme. Et pendant un moment, la
sole meunière leur donna un prétexte pour se taire.
"Je heureuse de ne pas avoir raté le parc Montceau aujourd'hui" Dit-elle.
"J'en suis heureux aussi." Le silence qui suivit était réconfortant. Les deux
fantômes partirent et les laissèrent seuls.
Leurs doigts se rejoignirent et touchèrent le sucre en poudre. (Ils avaient choisi des fraises.) Aucun d'eux ne désirait poser plus de questions, il semblait qu'ils se connaissaient mieux que quiconque. C'était comme un mariage heureux, la période de faire connaissance était finie, ils avaient passé le test de la jalousie, et à présent ils étaient sereins en pleine maturité. Le temps qui passe et la mort restaient leurs seuls ennemis, et le café ressemblait à une annonce de vieillissement. Après cela, il était nécessaire de noyer leur mélancolie en prenant un brandy, presque sans succès. Le temps qu'ils avait passé ensemble leur semblait une éternité qui
passait aussi vite que des papillons dans le temps.
Il fit une réflexion au sujet du serveur. "On dirait un employé des pompes funèbres."
"Oui" Dit-elle. Alors il régla la note et ils sortirent. C'était pour eux un calvaire et ils étaient trop bien pour en rester là.
Il demanda : "Puis-je voir votre maison ?"
"Je préférerais que non, vraiment. Vous êtes tellement secret."
"Nous pourrions prendre une autre boisson sur la terrasse."
"Nous ne devons rien faire de plus ensemble." Dit-elle. La soirée était parfaite. Tu as été très gentil." Elle s'aperçut trop tard qu'elle avait employé "tu" et elle espéra qu'il fût assez mauvais en français pour ne pas s'en rendre pas compte. Ils n'échangèrent ni leurs adresses ni leurs numéros de téléphone. L'opportunité était venue trop tard dans leurs vies.
Ce qui s'appelle de la lâcheté dans la jeunesse se nomme de la sagesse dans un âge avancé, mais chacun d'entre eux peut avoir honte de la sagesse.

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Modifié par lucile83 le 18-04-2013 12:25

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Modifié par athalia91 le 25-04-2013 12:15



Réponse: How to continue and choose /Version de sanna6, postée le 18-04-2013 à 21:55:51 (S | E)
Bonsoir Violet,

Je suppose que c’est l’esprit d’aventure qui vous a amené à vivre en Europe. L’Amérique ne signifiait pas que le Coca-cola et Time-Life (je ne sais pas comment le traduire !) c’est ce que disait mon père.
-Et avez-vous trouvé l’aventure ?
C’est stupide de ma part de demander. Evidemment vous vous êtes mariés ici ?
-J’ai emmené ma femme avec moi, dit- il, pauvre patience.
-Pauvre ?
-C’est une mordu du Coca Cola.
-Vous pouvez vous en procurer ici, dit-elle, avec une stupidité délibérée.
-oui.
Le sommelier vint et il commanda un Sancerre.
-si cela vous convient ?
-Je connais si peu sur le vin, dit elle.
-Je pensais que tous les français …
-Nous laissons ça à nos maris, dit elle, et dans son ton il senti une obscure blessure. Le sofa était aussi bien partagé par un mari que par une femme, et pendant un moment la sole meunière leur donna une excuse pour ne pas parler.
-Je suis heureuse de ne pas avoir manqué le Parc Monceau aujourd’hui, dit elle.
-Je suis heureux aussi.
Le silence après ça était un silence confortable : les deux fantômes partirent et les laissa seuls. A un moment, leurs doigts se touchèrent au-dessus du sucre (ils avaient choisi des fraises).
Ni l’un ni l’autre n’avait envi d’autres questions ;
Il leur sembla se connaître l’un l’autre plus complètement que n’importe qui d’autre. C’était comme un heureux mariage ; le stage de découverte avait passé le test de la jalousie, et maintenant ils étaient tranquille dans leurs âges murs. Le temps et la mort restaient leurs seuls ennemies, et le café était comme un avertissement du temps qui passe. Après ça, il était essentiel de tenir à distance la tristesse avec un cognac, quoique sans succès.
C’était comme s’ils avaient expérimenté le temps d’une vie, laquelle se mesurait comme les heures des papilllons.
Il remarqua le passage du maître d’hôtel « -
« Il ressemble à un croque mort ».
-oui, dit-elle… puis il paya la note et ils sortirent. C’était une agonie ils étaient trop délicats pour résister dans le temps.
Il demanda, Pourrais-je vous voir chez vous ?
-Je ne préfèrerais pas. Vraiment pas. Vous vivez tout près.
-Nous pourrions prendre une autre boisson sur la terrasse.
-Ca ne changerait rien de plus pour nous, dit-elle. La soirée était parfaite. Tu as été très gentil. Elle nota trop tard qu’elle avait utilisé « tu » et elle espéra que son Français était suffisamment mauvais pour ne pas l’avoir noté. Ils n’échangèrent pas les adresses ou les numéros de téléphone car aucun d’entre eux n’osait le suggérer : L’heure était venue trop tard pour leurs deux vies…
Ce qui est lâcheté chez le jeune est sagesse pour l’ancien, mais pour tout deux on peut être honteux de sagesse.

Merci pour la musique que j'ai beaucoup aimée et aussi pour cette traduction.
Une bonne soirée



Réponse: How to continue and choose /Version de ariette, postée le 19-04-2013 à 18:20:21 (S | E)
Violet,
Cet extrait est vraiment ‘délicieux’ et je n’ai pu résister à la tentation de m’y essayer, bien que je n’aie pas encore eu le temps de lire et ‘déguster’ les corrections de l’extrait précédent. Vivement les vacances !!!

[…]_ « Je suppose que c’est l’esprit d’aventure qui m’a conduit à revenir vivre en Europe. L’Amérique ne voulait pas dire Coca-Cola et Time-Life, quand mon père était jeune », dit-il.
_ « Et avez-vous trouvé l’aventure ? Que je suis sotte de poser la question. Bien sûr, vous vous êtes marié ici ? »
_ « J’ai emmené mon épouse avec moi », dit-il, « Pauvre Patience ».
_ « La pauvre ? »
_ « Elle adore le Coca-Cola ».
_ « On en trouve ici », dit-elle, avec une stupidité voulue cette fois.
_ « Certes ».
Le sommelier arriva et il commanda un Sancerre.
_ « Si cela vous convient ? »
_ « Je m’y connais si peu en vin », dit-elle.
_ « Je pensais que tous les Français… »
_ « Nous nous en remettons à nos époux », dit-elle, et à son tour se sentit blessé de façon confuse. La banquette était partagée par un mari ainsi qu’une épouse, et pendant un moment la sole meunière leur fournit une excuse pour ne pas se parler. […]
_ « Je suis contente de ne pas être passée à côté du Parc Monceau aujourd’hui », dit-elle.
_ « Moi aussi. »
Les silences après cela étaient moins embarrassants : les deux fantômes ont disparu et les ont laissés en paix. Une fois, leurs doigts se sont touchés au dessus du verseur de sucre (ils avaient choisi des fraises). Aucun des deux n’éprouvait le moindre désir de poser plus de questions ; il leur semblait mieux se connaître l’un l’autre que n’importe qui d’autre. C’était comme un mariage heureux ; le stade de la découverte était passé – ils avaient réussi l’épreuve de la jalousie, et maintenant ils assumaient paisiblement l’âge mûr. Le temps et la mort demeuraient leurs seuls ennemis, et le café comme un avertissement de la vieillesse. Après cela, il était nécessaire de maintenir la tristesse à distance avec un Cognac, Quoique ! C’était comme s’ils avaient fait l’expérience d’une vie entière, mais mesurée en heures comme chez les papillons
Il fit une remarque sur le serveur qui passait : « Il a la tête d’un entrepreneur des pompes funèbres ».
« Oui » dit-elle. Sur ce il régla l’addition et ils sortirent. Ils étaient trop délicats pour résister longtemps à l’angoisse de la mort.
Il lui demanda : « Je peux vous raccompagner ? »
_ « J’aimerais mieux pas. Non, vraiment pas. Vous habitez si près. »
_ « On pourrait prendre un autre verre à la terrasse. »
_ « ça ne nous apporterait rien de plus », dit-elle, « la soirée était parfaite. Tu as été très gentil », Elle s’aperçut mais trop tard qu’elle l’avait tutoyé, et elle espéra qu’il ne parlait pas assez bien le français pour qu’il ne l’ait pas remarqué. Ils n’ont pas échangé leur adresse ni leur numéro de téléphone, car ni l’un ni l’autre n’osa le proposer : le moment était arrivé trop tard dans chacune de leurs vies. […]
Ce qui est de la lâcheté chez les jeunes est sagesse chez les vieux, mais cependant on peut avoir honte d’être sage […]
thank you for this delightful exercise



Réponse: How to continue and choose /Version de eos17, postée le 21-04-2013 à 18:28:08 (S | E)
Hello Violet
Voici mon essai : Comment poursuivre et faire son choix.
..."Je suppose que c'est l'esprit d'aventure qui m'a amené à vivre en Europe.L'Amérique ne signifiait pas Coca Cola et Time-Life quand mon père était jeune ", dit-il.
-" Et vous avez trouvé l'aventure ?C'est idiot de vous demander ça.Bien sûr, vous vous êtes marié ici ?"
-J'ai emmené ma femme avec moi" dit-il. " Pauvre Patience "
- " Pauvre ?"
-" Elle aime beaucoup le Coca Cola."
- " Vous pouvez en trouver ici" dit-elle avec un air bête à dessein.
-" Oui ".
Le sommelier vint et il commanda un Sancerre.
-" Cela vous convient-il ?"
- " Je m'y connais si peu en vins " dit-elle.
-" Je pensais que tous les Français ..."
- "Nous laissons ce soin à nos maris"dit-elle, et à son tour il se sentit vaguement blessé. La banquette était partagée par un mari ainsi que par une épouse et pendant un instant la sole meunière leur donna l'excuse de ne plus parler...
- " Je suis contente de ne pas avoir manqué le Parc Monceau aujourd'hui," dit-elle.
- " moi aussi "
Après cela, le silence était plus confortable:les deux fantômes s'en étaient allés les laissant seuls.Une fois leurs doigts se frôlèrent au - dessus du sucrier ( ils avaient choisi des fraises).Ni l'un ni l'autre n' éprouvait le désir de poser plus de questions ;Ils semblaient se connaître intimement comme ils n'avaient jamais connu personne d'autre. C'était comme un mariage heureux; le stade de découverte était passé-ils avaient réussi le test de jalousie et maintenant ils avaient la sérénité de l'âge mûr. Le temps et la mort restaient leurs seuls ennemis et le café était comme un avertissement de la vieillesse.Après cela , il était nécessaire de tenir à distance la tristesse avec un Brandy mais en vain .C'était comme s'ils avaient vécu une vie où chaque heure comptait semblable à celle des papillons.
Au passage du maître d'hôtel il fit une réflexion, "Il a l'air d'un croque-mort."
- " Oui"dit-elle. Il paya l'addition et ils sortirent. Leur dernier instant était vécu comme une agonie et ils étaient trop délicats pour résister plus longtemps.
Il demanda " puis-je vous raccompagner? "
- "J'aimerais mieux pas . Vraiment pas. Vous habitez si près. "
- Nous pourrions prendre un autre verre sur la terrasse ".
-Cela n'apporterait rien de plus pour nous"dit-elle. La soirée fut parfaite.Tu as été très gentil. Elle s'aperçut trop tard qu'elle l'avait tutoyé et elle espéra que son français était suffisamment mauvais pour qu'il ne le remarquât pas .Ils n'échangèrent ni adresse ni numéro de téléphone car aucun des deux n'osa le proposer:le moment était arrivé trop tard dans leurs deux vies ....
Ce qui est lâcheté quand on est jeune est sagesse quand on est vieux mais quand même on peut avoir honte d'être sage...

Merci Violet pour cette "short story "!




Réponse: How to continue and choose /Version de car2bar, postée le 21-04-2013 à 18:30:46 (S | E)
Merci Violet pour cette histoire délicate

-Je suppose que c'est l'esprit d'aventure qui m'a poussé à venir vivre en Europe. Quand mon père était jeune, l'Amérique n'était pas identifiée avec le Coca-Cola et le Time-Life, dit-il.
- Et vous l’avez trouvée l’aventure ? Que je suis stupide de vous poser cette question. Bien sûr, vous vous êtes marié ici ?
-J'ai amené ma femme avec moi, répondit-il, la pauvre Patience.
-La pauvre ?
-Elle aime beaucoup le Coca-Cola.
-Mais vous pouvez lui procurer cette boisson ici, dit-elle, d’un air stupide cette fois feint.
-Oui.
Le sommelier s'approcha et il ordonna un Sancerre.
-Si cela vous convient ?
-Je m'y connais si peu en vins, s'excusa-t-elle.
-Je pensais que tout le monde en France…
-Nous laissons le choix à nos maris, affirma-t-elle, et il éprouva à son tour un sombre malaise. Ils étaient en train de partager le sofa avec un époux et une épouse, et pour un moment la sole meunière leur dispensa de parler.
- Je suis heureuse de ne pas avoir manqué le Parc Monceau aujourd'hui, dit-elle.
Moi aussi, j'en suis heureux.
Après cela le silence devint un silence agréable : les deux fantômes étaient partis en les laissant seuls. À un moment donné, leurs doigts se frôlèrent au-dessus du sucrier (ils avaient choisi les fraises). Aucun d’eux n'avait envie de poser de nouvelles questions ; ils semblaient se connaître l'un l'autre plus profondément que n'importe qui d'autre. C’était comme un heureux mariage ; le stade de la découverte était révolu, ils avaient réussi l’épreuve de la jalousie, et maintenant ils acceptaient paisiblement leur âge mûr. Le temps et la mort restaient leurs seuls ennemis et le café était comme un avertissement de la vieillesse. Après cela, ils essayèrent d’éloigner leur tristesse avec un cognac, mais sans succès. C’était comme s’ils avaient vécu toute une vie qui n’avait duré que quelques heures, comme la vie d’un papillon.
-On dirait un croque-mort, remarqua-t-il au passage du Maître d'hôtel .
Oui, dit-elle. Puis il paya l’addition et ils sortirent. C’était une agonie et ils étaient trop faibles pour y résister longtemps.
Puis-je vous reconduire à la maison ? demanda-t-il
-Je préfère que non. Vraiment non. Vous vivez si près d’ici.
- Nous pourrions boire un autre verre sur la terrasse.
-Cela ne nous aiderait en rien, répliqua-t-elle. La soirée a été parfaite. Tu as été très gentil. Elle s’aperçut trop tard qu’elle avait dit « tu » et elle espéra que son français était assez mauvais pour qu’il ne l’ait pas averti. Ils n’échangèrent pas leurs adresses ni leurs numéros de téléphone puisque ni l’un ni l’autre n’avait osé le suggérer : il était trop tard dans leurs vies…
Ce qui est lâcheté chez les jeunes c’est sagesse chez les vieux, mais malgré tout on peut avoir honte de la sagesse.




Réponse: How to continue and choose /Version de ariane6, postée le 23-04-2013 à 23:28:47 (S | E)
Hello violet,
Merci pour ce beau texte, très intense, et voici ma participation.

[...]-« Je suppose que c'est l'esprit d'aventure qui m'a poussé à venir vivre en Europe. L'Amérique, ce n'était pas " Coca-Cola " et " Time - Life", quand mon père était jeune », dit-il.
-« Et l'aventure, l'avez-vous trouvée ? Je suis stupide de vous poser cette question... Vous vous êtes marié ici, n'est-ce-pas ? »
-« J'ai amené ma femme avec moi », dit-il, "pauvre Patience. »
-« Pauvre ? »
-« Elle adore le coca-cola. »
- «Vous pouvez en trouver ici !» dit-elle bêtement, avec intention cette fois.
-« Oui ».
Le sommelier vint et il demanda un Sancerre.
-« Cela vous convient ? »
-« Je sais si peu sur les vins », dit-elle.
-« Je croyais que tous les Français... »
-« Nous laissons cela à nos maris », dit-elle, et à son tour, il ressentit un vague malaise. Un mari et une femme partageaient aussi le canapé, et pendant un certain temps la sole meunière servit d'excuse pour ne pas parler.[..]
-« Je suis contente d'être venue au Parc Monceau aujourd'hui, » dit-elle.
-« Moi aussi. »
Ensuite le silence devint confortable : les deux fantômes s'éloignèrent et les laissèrent seuls. Leurs doigts, une fois, se rencontrèrent sur le sucre-fraise... ( car ils avaient choisi des fraises ! ). Aucun des deux n'avait besoin de poser plus de questions ; ils semblaient se connaître mutuellement encore mieux qu'ils ne connaissaient n'importe qui d'autre. C'était comme un mariage heureux ; la période de la découverte était terminée, ils avaient surmonté l'épreuve de la jalousie, et maintenant ils étaient tranquilles dans leur âge mûr. Le temps et la mort restaient leurs seuls ennemis, puis le café fut comme une annonce de la vieillesse. Après cela, le cognac fut nécessaire pour tenir la tristesse à distance, mais sans succès. C'était comme s' ils avaient vécu une vie entière en quelques heures, ce que dure la vie des papillons.
-« Il ressemble à un croque-mort », remarqua-t-il au passage du maître d'hôtel.
-« Oui, » dit-elle. Alors il paya l'addition et ils sortirent. Ils étaient trop délicats pour résister longtemps à cette agonie.
- « Pourrais-je vous raccompagner chez vous ? » lui demanda-t-il.
-"J'aime mieux pas. Vraiment pas. Vous habitez si près. »
-« Nous pourrions prendre un autre verre en terrasse. »
-« Cela ne nous apporterait rien de plus », dit-elle, « la soirée a été parfaite. Tu as été très gentil ». Elle s'aperçut trop tard qu'elle avait dit « tu », et pensa qu'il n'avait sûrement rien remarqué, à cause de son mauvais français, du Sancerre et du cognac. Ils n'échangèrent pas leurs adresses ou numéros de téléphone, aucun des deux n'ayant osé le suggérer : la rencontre était venue trop tard dans leurs deux vies...[...]
Ce qui est lâcheté chez les jeunes est sagesse pour les gens agés, mais tout de même, on peut avoir honte de la sagesse. [...]
... Thank you violet, for this tale of a bygone age, about two gentle people !



Réponse: How to continue and choose /Version de sundeep, postée le 24-04-2013 à 19:59:06 (S | E)
Merci pour ce joli texte et désolée d'être très en retard pour rendre ma participation.

[...]- J'imagine que l'esprit d'aventure m'a amené à vivre en Europe. 'Amérique' ne signifiait pas Coca-Cola et 'Time-Life' du jeune temps de mon père, fit-il remarquer.
-Et vous avez trouvé une âme soeur? Que je suis bête de vous poser la question. Evidement, vous vous êtes marié ici?
-J'ai amené ma femme avec moi, précisa-t-il, pauvre Patience.
- 'La pauvre'?
- Oui, elle aime beaucoup le coca-cola.
- Vous pouvez en acheter ici, dit-elle sur un ton intentionnellement stupide, cette fois
-C'est vrai
Le sommelier arrivait et il commanda un Sancerre.
- Cela vous convient-il?
- Je m'y entend si peu en vin, répondit-elle
- Je pensais que tous les Français...
- On laisse le soin à nos maris, ajouta-t-elle, et cette fois ce fut son tour de se sentir sombrement blessé. La banquette était partagée par un mari tout autant que par une épouse et pour un moment la sole meunière leur donna un excuse pour garder le silence.[...]
- Je suis heureuse de ne pas avoir manqué le Parc Monceau aujourd'hui, dit-elle.
- Moi aussi

Le silence qui suivit fut un silence de bien-être: les deux fantômes s'étaient éloignés pour les laisser seuls. A un moment leurs doigts s'effleurèrent sur la saupoudreuse (ils avaient commandé des fraises). Ni l'un ni l'autre n'avait envie de poser d'autres questions: ils semblaient se connaitre l'un l'autre bien mieux qu'ils ne connaissaient n'importe qui d'autre. Cela ressemblait à un mariage heureux: le temps de la découverte était passé - ils avaient surmonté le test de la jalousie et vivaient maintenant paisiblement dans l'âge adulte. Le temps et la mort restaient leurs seuls ennemis et le café vint comme pour avertir de l'arrivée de la vieillesse. Après cela, il était nécessaire de tenir éloignée la tristesse en buvant un brandy, mais sans succès. C'était comme s'ils avaient vécu une vie entière qui se mesurait en heures de papillon.
Quand le maître d'hôtel passa, il fit remarquer: 'on dirait un entrepreneur de pompes funèbres'
- C'est vrai, répondit-elle. Il paya donc l'addition et ils sortirent. Ils étaient trop faibles pour résister plus longtemps à cette mortelle agonie.
Il demanda, 'puis-je vous raccompagner?'
-Je ne préfèrerai pas. Vraiment pas. Vous habitez si près.
-On pourrait prendre un autre verre en terrasse
- Cela ne nous apporterait rien de plus, conclut elle. La soirée fut parfaite. 'Tu as été très gentil'. Elle s'aperçut trop tard qu'elle avait fait usage du 'tu' et espéra que son français fut assez mauvais pour qu'il ne l'ait pas remarqué. Ils n'échangèrent ni adresse ni numéro de téléphone car aucun d'eux n'osa le suggérer: cette heure était arrivée trop tard dans la vie de l'un et l'autre...[...]
Ce qui est lâcheté chez les jeunes est sagesse chez les vieux, mais on peut malgré tout avoir honte d'être sage



Réponse: How to continue and choose /Version de violet91, postée le 26-04-2013 à 16:25:38 (S | E)
Bonjour à toutes, tous, friends, grand merci et d'être déjà si nombreux, voire nouveaux sur ce petit 'bijou' de Greene.qui n'aura pas échappé à tout le monde

J'ai peut-être vu ' grand' , mais vous me connaissez ! Parfois, je préfère le rêve à la réalité et parfois, ça marche magiquement : il vient se poser dans ma vie . J'ai cru pouvoir tout faire ... ' how to continue 'on the site or not.
Je ne bâcle jamais ce que j'entreprends avec amour. Là, je suis en pleins préparatifs' d'embarquement' ...avec mes trois petites fleurs, pour le soleil et la plage pour sûr!
Je crains de ne pouvoir vous remettre ma traduction peaufinée et encore moins ma correction. Vous aurez sans doute presque deux ' extra-weeks', donc supplémentaires pour vous ' reprendre'(si nécessaire) , d'autres pourront se poser eux aussi à loisir et tous me pardonnerez , j'espère, pour cette ' défaillance' .

]Excellente continuation on anglaisfacile , which is not always the case , is it ? ' Ce n'est qu'un au revoir', Sayônara !.
.......One of my very favourites by beloved Bach / Better with 3 harpsichords , mais là , c'est beau aussi, vous avez les 3 Casadesus à Pleyel Lien internet
! 5 mn
.........Et ce cadeau qu'est Gustav LEONHARDT .Lien internet
- Si cela ne transcende pas l'être humain ? ...This is for you. La Chaconne . 12mn17 'Et tout en machônnant des violettes , (impassible) Monsieur le sous-préfet faisait des vers'( Daudet)
....... ......... ....... So dreamy great Chagall ..



Réponse: How to continue and choose /Version de kala8080, postée le 28-04-2013 à 14:23:05 (S | E)
Bonjour!
Merci beaucoup pour ce texte, un vrai plaisir!

J’imagine que c’est l’esprit d’aventure qui m’a conduit à vivre en Europe. Quand mon père était jeune, l’Amérique ne rimait pas avec Coca-Cola et "Time-Life", dit-il.
- Et est-ce que vous avez trouvé l’aventure ? Suis-je bête… bien sûr, vous vous êtes marié ici?
- Je suis venu avec ma femme, dit-il. Pauvre Patience.
- Pauvre ?
- Elle adore le Coca-Cola.
- On en trouve ici, dit-elle avec cette fois-ci un air stupide voulu.
- Oui.
Le sommelier approcha et il commanda du Sancerre.
- Si cela vous convient ?
- Je m’y connais très peu en vin, dit-elle.
- Je croyais que tous les Français…
- Nous en laissons le soin à nos maris, dit-elle, et il éprouva à son tour une douleur confuse.
Le canapé était occupé à la fois par un mari et une femme, et la sole meunière leur offrit un prétexte pour ne rien dire pendant un instant.
- Je suis heureuse de ne pas avoir manqué le Parc Monceau aujourd’hui, dit-elle.
- J’en suis tout aussi heureux.
Ils se sentirent à l’aise avec le silence qui s’ensuivit : les deux fantômes étaient partis et les avaient laissés seuls. Leurs doigts s’effleurèrent au-dessus du sucrier (ils avaient pris des fraises). Personne n’avait envie de poser plus de questions. Ils avaient l’impression de se connaître parfaitement, bien mieux qu’ils ne connaissaient quiconque. Cela ressemblait à un mariage heureux. Ils avaient passé l’étape de la découverte : ils avaient surmonté l’épreuve de la jalousie, et, la cinquantaine passée, ils étaient désormais sereins. Leurs seuls ennemis restaient le temps et la mort, et le café sonnait le glas de la vieillesse. Puis, il fallut tenir la tristesse en échec avec un brandy… sans succès. C’était comme s’ils avaient vécu une vie entière, telle celle des papillons qui se mesure en heures.
Il jeta un œil sur le maître d’hôtel qui passait par là : « Il a une tête de croque-mort. »
- Oui, dit-elle.
Il paya, puis ils sortirent. Ils n’étaient pas assez forts pour résister plus longtemps à cette agonie.
Il demanda : « Puis-je vous raccompagner ? »
- Je ne préférerais pas. Vraiment pas. Vous habitez si près.
- Nous pourrions boire un autre verre sur la terrasse.
- Cela ne nous apporterait rien de plus, dit-elle. Cette soirée était parfaite. Tu as été très gentil*. Elle avait dit « tu », mais s’en était rendue compte trop tard. Elle espérait qu’il ne parlait pas assez bien français pour l’avoir remarqué. Ils ne s’échangèrent ni adresse, ni numéro de téléphone. Personne n’osa le demander – ce moment était arrivé trop tard dans leur vie à tous les deux.
Ce qui est lâcheté quand on est jeune devient sagesse avec l’âge. Mais on peut être néanmoins navré de sa sagesse.

*en français dans le texte.
A bientôt pour la correction!



Réponse: How to continue and choose /Version de spoorloos, postée le 03-05-2013 à 19:51:59 (S | E)
Hi,

Voici ma proposition, un peu tardive j'en conviens...

« Venez-vous souvent au parc?
–C’est la première fois
–Quelle étrange coïncidence, dit-il, c’est la première fois pour moi également. Malgré le fait que j’habite tout près.
–Et que j’habite assez loin. »
Ils se regardèrent un peu médusés, l’esprit enluminé des mystères de la providence.
« J’imagine que vous ne seriez pas libre pour un petit dîner en ma compagnie », reprit-il.
L’excitation fit ressusciter son français : « Je suis libre, mais vous …votre femme ? »
« Elle dîne ailleurs, répondit-il, et votre mari ? »
« Il ne sera pas rentré avant onze heures. »
Il suggéra la Brasserie Lorraine qui se trouvait à quelques minutes de là.
[…]
« Je suppose que c’est l’esprit d’aventure qui m’a amené à vivre en Europe. L’Amérique de mon père, ce n’était pas le Coca-Cola et Time-Life, dit-il.
–Et l’avez-vous trouvée, l’aventure ? Quelle question bête. Bien sûr, vous vous êtes marié ici ?
–J’ai emmené ma femme avec moi, dit-il. Pauvre Patience.
–Pauvre ?
–Elle adore le Coca-Cola.
–On en trouve ici, dit-elle, cette fois avec une bêtise intentionnelle.
–Oui. »
Le sommelier fit son entrée et il commanda un Sancerre.
« Si cela vous convient …
–Je connais si peu le vin, dit-elle.
–Je croyais que tous les français…
On laisse ça à nos maris, » répondit-elle, et à son tour il ressentit une meurtrissure indistincte. Ils partageaient leur banquette avec un mari et une femme, et l’espace d’un instant la sole meunière leur servit de prétexte au silence.
« Je suis heureux de ne pas avoir oublié le Parc Monceau aujourd’hui, dit-elle
–J’en suis heureux moi aussi. »

Le silence qui s’ensuivit était un silence confortable : les deux fantômes prirent congé et les laissèrent seuls. A un moment, leurs doigts se rencontrèrent au-dessus du sucre en poudre (ils avaient pris des framboises). Aucun n’avait envie de davantage de questions ; ils semblaient se connaître avec plus d’entièreté qu’ils ne connaissaient quiconque. C’était comme un heureux mariage ; le stade de la découverte était terminé, ils avaient passé l’épreuve de la jalousie et voguaient tranquillement dans l’âge mûr. Le temps et la mort restaient leurs seuls ennemis, et le café était comme un rappel de la vieillesse. Il fut alors nécessaire de tenir la tristesse à distance à l’aide d’un brandy, sans succès cependant. Il leur semblait avoir parcouru l’espace d’une vie, de l’ordre de celle que vivent les papillons, en quelques heures.
Il remarqua le passage du chef de service : « Il ressemble à un entrepreneur de pompes-funèbres. »
« C’est vrai, dit-elle. ». Il paya l’addition et ils sortirent. Ce fut une mortelle agonie à laquelle, pêchant par légèreté, ils ne purent longtemps résister.
Il demanda « Aurai-je l’honneur de vous avoir chez moi ? »
–Je ne préfère pas. Vraiment pas. Vous habitez si près.
–Nous pourrions prendre un autre verre sur la terrasse.
–Cela ne nous apporterait rien de plus dit-elle, la soirée était parfaite. Tu as été très gentil. Elle s’aperçut trop tard qu’elle avait dit « tu » et se prit à espérer que son français fût suffisamment mauvais pour qu’il ne le l’ait pas remarqué. Ils n’échangèrent pas d’adresse ou de numéro de téléphone car ni l’un ni l’autre n’osa y faire allusion : il se faisait déjà trop tard dans leurs vies respectives.
Si la lâcheté de la jeunesse devient parfois la sagesse des vieux jours, il reste qu’on peut avoir honte d’être sage.

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Modifié par spoorloos le 03-05-2013 19:54



Réponse: How to continue and choose /Version de violet91, postée le 12-05-2013 à 18:47:28 (S | E)

Bonjour chaleureux à tous, friends et nouveaux qui nous rejoignez sur la presque fermeture de cette
histoire raffinée si délicatement écrite. J'ai été touchée, aussi, de revoir certains 'visages' .

Infiniment merci à tous de n'avoir pas ' bronché' et d'avoir visiblement compris que je ne pouvais finalement pas faire de prouesses , completely squeezed dans les préparatifs de départ et séjour pour cinq , donc three kiddies.

J'espère que tout le monde va bien...et 'repart' enthousiaste dans ce 3ème trimestre.

Voilà en décalé pour vous remercier de votre patience, et que du bonheur !

.. ............... ... ....

et des images pour ' enfants sages' : cartes postales de mon cher Sud-Ouest.

Contrairement à d'habitude , je vous proposerai en priorité, la traduction du ' bilingue pocket' toujours par Henri Yvinec, car il est arrivé avant moi et n'a pas hésité déjà sur l'emphase de 'often', puis autres 'variantes.' !

......................Deux êtres délicats. Version III .............

[...]' - Vous venez souvent au parc ?
-C'est le première fois .
- Quelle étrange coïncidence ! dit-il . C'est la première fois pour moi aussi . Et pourtant, j'habite tout à côté.
- Alors que moi j'habite assez loin.'
Ils échangèrent un regard , quelque peu terrifiés , conscients des mystères de la providence . Il lui dit : " Je suppose que vous ne seriez pas libre pour un petit repas ? "
L'émotion la fit retomber dans le français : ' Je suis libre , mais vous...votre femme ?
- Elle dîne dehors ,dit-il. Et votre mari ?
- Il ne rentrera pas avant onze heures .'
Il suggéra la Brasserie Lorraine qui n'était qu'à quelques minutes de marche ... [...]
............................................................

- ' Je suppose que c'est l'esprit d'aventure qui m'a poussé à revenir en Europe pour y vivre. L'Amérique , ce n'était pas le Coca-Cola et Time-Life , quand mon père était jeune.
- Et l'aventure , vous l'avez trouvée ? Comme je suis bête de poser la question . Bien sûr, vous vous êtes marié ici ?
- J'ai emmené mon épouse ici . La pauvre Patience .
- Pauvre ?
- Elle aime beaucoup le Coca- Cola.
- On en trouve ici , dit-elle avec une stupidité voulue cette fois.
- Oui.'
Le sommelier arriva et il commanda un Sancerre : ' Si cela vous convient ?'
- Je m'y connais si peu en vins , dit-elle.
- Je croyais que tous les Français ...
- Nous laissons ce soin à nos maris ', dit-elle et à son tour, confusément , il se sentit blessé. La banquette était maintenant partagée par un mari ainsi que par une épouse et pendant un moment la sole meunière leur fournit une excuse pour ne rien dire.[ ...]
- Moi je suis contente au moins de ne pas avoir manqué le parc Monceau aujourd'hui .
- Moi aussi .'
Le silence après cela se fit rassurant : les deux fantômes disparurent et les laissèrent en paix . Une fois, leurs doigts se touchèrent au-dessus du sucrier ( Ils avaient choisi des fraises ). Aucun des deux n'éprouva le besoin de poser de nouvelles questions ; ils semblaient se connaître l'un l'autre plus intimement qu'ils ne connaissaient quiconque . C'était comme un mariage sans histoires , le stade de la découverte était dépassé ; ils avaient traversé l'épreuve de la jalousie et, arrivés à l'âge mûr, ils vivaient des jours paisibles. Le temps et la mort demeuraient les seuls ennemis et le café se présenta comme l'avertissement de la vieillesse . Après cela il fallait tenir la tristesse en respect avec un cognac, mais ce fut en vain . On eût dit qu'ils avaient vécu une vie entière mesurée en heures comme chez les papillons.
Il fit cette observation sur le maître d'hôtel qui passait :' Il a l'air d'un entrepreneur de pompes funèbres .
- Oui', dit-elle . Là- dessus, il régla l'addition et ils sortirent . Ils étaient trop délicats pour résister longtemps aux affres de la mort. ' Puis-je vous raccompagner ? demanda-t-il ?
- J'aimerais mieux pas . Vraiment pas. Vous habitez si près.
- Nous pourrions prendre un autre verre sur la terrasse ? suggéra-t-il , le cœur un peu lourd .
- Ca ne nous apporterait rien de plus , dit-elle. Ce fut une soirée parfaite. Tu es vraiment gentil .' Elle s'aperçut trop tard qu'elle l'avait tutoyé et elle espéra qu'il ne savait pas assez bien le français pour l'avoir remarqué . Ils n'échangèrent ni adresse ni numéro de téléphone car aucun n'osa le proposer ; le moment était venu trop tard dans la vie de chacun . [...]Ce qui est lâcheté chez les jeunes est sagesse chez les vieux mais il n'empêche qu'on peut avoir honte d'être sage . [...]



Réponse: How to continue and choose /Version de violet91, postée le 13-05-2013 à 19:32:25 (S | E)
Good evening dear all ,

Transcrire l'intensité de cette 'brève rencontre' entre deux êtres au diapason et celle de leur séparation is a true ' death-agony'...Il s'y connaît Graham Greene !

Me voici, me voilà avec encore un point qui me torture depuis hier ...

...................Deux êtres délicats ......................................

( Comment poursuivre et faire un choix.)

[...] - ' Vous venez au parc en habitué ?
- C'est la première fois .
- Quelle incroyable* coïncidence ! dit-il . C'est la première fois pour moi aussi. Et pourtant j'habite tout près .
- Et moi plutôt loin.'
Ils échangèrent un regard, quelque peu impressionnés , conscients des arcanes de la providence.
Il se lança : -' Je suppose que vous ne seriez pas libre pour un petit dîner avec moi ?
La fébrilité la fit retomber dans le français .' Je suis libre , mais vous ...votre femme...?
- Elle dîne à l'extérieur , dit-il . Et vous, votre mari ?
- Il ne sera pas de retour avant onze heures .'
Il suggéra la Brasserie Lorraine qui n'était qu'à quelques minutes ...[...]

* coïncidence singulière, inouïe .
.............................................................................................................................
[...]' Pourquoi votre père est-il parti en Amérique ?
L'esprit d'aventure , peut-être. Ce même esprit d'aventure , je suppose , qui m'a poussé, moi, à venir vivre en Europe ', dit-il. America ne rimait pas avec Coca-Cola et 'Time -Life quand mon père était jeune , dit-il.
- Et cette aventure , vous l'avez trouvée ? Que je suis sotte* de poser la question ! C'est évident : vous vous êtes marié ici ?
- J'ai entraîné mon épouse avec moi , dit-il . Pauvre Patience !
- Pauvre ?
- Elle est folle du Coca- Cola.
- On en trouve ici sans problème, dit-elle, avec une stupidité délibérée cette fois .
- Certes '
Le sommelier arriva et il commanda un Sancerre.
-' Si seulement il est à votre goût ?
- Je m'y connais si peu en vins,' dit-elle .
- Je m'imaginais que tous les Français ...
- Nous laissons ce soin à nos maris', dit-elle, et à son tour, il ressentit une blessure sourde . La banquette se partageait maintenant avec un mari tout autant qu'une épouse, et pendant quelques instants, la sole meunière leur servit de prétexte pour ne pas reprendre la conversation . [...]
- Je suis ravie de ne pas avoir manqué le parc Monceau aujourd'hui !
- Moi aussi, je suis ravi .'
Le silence qui suivit fut, lui, un silence de bien-être : les deux fantômes s'étaient évaporés, les laissant à leur tête-à-tête . Leurs doigts s'effleurèrent une fois au dessus de la saupoudreuse de sucre (ils avaient pris des fraises ). Ni l'un ni l'autre n'éprouvait le moindre désir d'interroger plus avant ; ils avaient l'air de se connaître plus intimement qu'ils n'avaient jamais connu quiconque . Un tableau vivant de mariage heureux , en sorte . Le stade de la découverte était dépassé , ils avaient franchi l'épreuve de la jalousie et maintenant ils étaient sereins dans la mitan de leur vie. Ils n'avaient plus pour ennemis que le temps et la mort ; le café arriva comme un avertissement de vieillesse . Après cela, ils eurent besoin d'un cognac pour tenir la tristesse en respect , mais n'y parvinrent pas . On eût dit qu'ils avaient traversé toutes les étapes d'une vie, mesurée en quelques heures, comme celle des papillons .
Il fit une observation sur le chef de rang qui passait : ' On dirait un entrepreneur de pompes funèbres'.
- C'est vrai,' dit-elle . Sur ces mots, il régla l'addition et ils quittèrent le lieu . Dehors, le cap de leur dernier souffle ensemble , déchirure mortelle * pour ces deux êtres trop délicats qui ne mirent pas longtemps à craquer .
' Puis-je vous raccompagner ?' demanda-t-il.
- J'aimerais mieux pas . Vraiment pas . Vous habitez si près.
- Nous pourrions prendre un autre verre sur la terrasse .
- Cela ne changerait rien de plus pour nous, dit-elle . La soirée a été parfaite . Tu as été très gentil .' Elle réalisa trop tard qu'elle était passée au 'tu' et elle espéra son français suffisamment faible pour ne l'avoir point relevé. Ils n'échangèrent ni adresse ni numéro de téléphone, car aucun des deux n'eut le cran de le proposer : ce moment était arrivé trop tard dans chacune de leurs vies...[...]
Ce qui est lâcheté chez les jeunes est sagesse chez les aînés, mais il n'empêche que l'on peut avoir honte d'être sage . [...]

* Suis-je sotte !
* de la séparation .

.........Avant-dernier passage de la nouvelle ' Two Gentle People'(1954) by GRAHAM GREENE .

Voilà pour ma première proposition qui, vous l'avez vu, s'est fait attendre . J'en suis désolée , mais la force émotionnelle de pareil texte , tout en subtilité , n'est pas simple à rendre . Il n'est pas dit que ce soit ma dernière mouture .
La suite , demain . Have a good night, dear all and sweet dreams . See you tomorrow.

................................. ....Parting . Royal London Academy.( Chelsea botanic garden)................
- Lien internet
Schubert. 2'18.

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Modifié par violet91 le 15-05-2013 17:07 Et je reviens !



Réponse: How to continue and choose /Version de violet91, postée le 15-05-2013 à 19:00:54 (S | E)

Bonsoir , dear all .

Décidément pas une mince affaire que d'être le plus fidèle possible ! On devine un peu ce que sont les affres de la création !!
Je passe pour moins d'une heure .Vous me savez cinéphile ...

1 ) Often et sa place : vous venez souvent : certes . Il est 'naturellement ' englobé dans le groupe verbal = Do you often come to the parc Monceau ? Greene l'a mis en emphase, c'est le dernier mot à l'oeil et à l'oreille : j'ai hésité un peu entre - vous venez au parc fréquemment ? / Vous êtes un habitué du parc Monceau( often couvre bien la notion d'un lieu où l'on a ses habitudes ) / Vous êtes là en habitué ? L'habitude d'un lieu recoupe la fréquence.

2 ) What a strange [strn](avec vraie diphtongue = 2 voyelles associées qui produisent un son distendu : 2 temps en musique )coincidence ! Cet' étrange' est plus qu'étrange . Qui ou quoi les a fait venir ce jour-là, tous les deux ? Une force supérieure ? Une attirance souterraine ? Une bénédiction' des dieux' ou le destin tracé (providence) quelque part ? la charge de cette incroyable coïncidence pouvait aller jusqu'à ' merveilleuse' ; c'est aussi un sens de ' strange' . J'ai gardé la pudeur des personnages de cet âge et des approches sentimentales feutrées en langue anglaise .

... Chapeau Dustin Hoffman d'aborder les British like that ( et tant d'autres choses qui nous concernent tous ) Lien internet
.0'58 . To be seen absoluteley if I may express my opinion.!
Listen to this young person describing a film on delicate people (in all its meanings)
Lien internet
> 2min.

3 ) A certain awe [] : ils sentent chacun que cette rencontre a quelque chose de magique . Awe est déjà diminué par ' certain' , donc pas de terreur. Ils sont impressionnés , n'en reviennent pas : par quel miracle se trouvent-ils là au même moment ? Qui les tient comme des marionnettes ? Cela leur échappe .
Ou alors les cerveaux dont on ignore encore beaucoup de capacités, oeuvreraient -ils en ondes ? A blessing , anyway. . Le hasard n'existe pas vraiment , si ?

Here I am , back to you , after great Tautou ! 08.12pm

4 ) Excitement [ik'stmnt] : ah! Ce mot pour les anglicistes ou les élèves tout court qui ne savent plus dans quelle langue on parle ! L'excitation n'est pas que sexuelle . En anglais , on peut être 'excited' d'énervement, de joie, de frisson , de fébrilité et enthousiasme amoureux (le texte) et de désir , bien sûr . C'est une question de nerfs et de leur expression en contexte .
La femme retient son exaltation ...mais dans son fors intérieur , cette ' arousal ( montée) of excitement ' répond à un enthousiasme naissant de l'ordre amoureux . Son cœur, soulevé, bat déjà comme ce début Lien internet
. Bartók. 6 min pour ceux qui tiennent : éloigner vos chats : ma ' Satine' n'a jamais pu supporter (pourtant, j'adore et en direct , alors !) !

5 ) America didn't mean Coca-Cola America m'a trop tentée pour la rime, vous l'avez compris . And the lady speaks very good English . America ne rimait pas avec Coca-Cola ...
Rimer avec (comme un déclic, un symbole) ou qui dit America dit Coca-Cola . Que personne ne s'offense ...nous,la France, nous sommes souvent réduits à : Tour Eiffel, camembert (avec l'accent anglais , c'est rigolo ['kmm'b] bouteille de vin rouge et baguette de pain . J'oubliais ...l'homme ordinaire au béret ! Des 'clichés' ...On peut voler plus haut et sourire !

...........................a bit like that , look ! by great American E. HOPPER , once more .

6 )And have you found adventure [d'vn] : quel beau 'present perfect , un passé aux retombées dans le présent . Finalement , je m'extasie comme mon ancienne prof de sciences naturelles ( SVT) qui tombait en pâmoison devant un fémur de bœuf (cow, rather) chez son boucher ! Matière à cours !

- 7 )I brought my wife with me (bring, brought, brought): emmener* (entraîner, faire venir avec soi ...comme un bagage ? Patience ( personnage pourtant pas forcément sympathique) aimait donc son mari ...plus que le Coca-Cola . Elle l'a suivi, comme elle l'a promis en se mariant . Et visiblement , il a un ascendant sur elle . Elle est peut-être ou sans doute venue contre son gré. L'époque n'aide pas. Elle n'a pas son autonomie financière , non plus. Et la nouvelle vous en dira plus...
*emmener : Lorsqu'on prend une personne, un animal ou une chose avec soi en partant, en allant ailleurs, en quittant un lieu, on l'emmène.
amener Lorsqu'on mène quelqu'un vers un point précis ou auprès d'une personne, lorsqu'on fait venir une chose au point dont on parle, on l'amène .

8 ) You can get here :: voilà l'expression d'un 'on' intéressant . You : vous , homme américain dont l'épouse est une' addict' au Coca (comme beaucoup de nos enfants partout , hélas ! Le 'zéro', maintenant !) Nous Français qui avons grandi avec ...( à toute petite dose) On sera très utile pour les deux.

9 ) He ordered ['dd] : il commanda . To give an order est plus usité pour 'ordonner' . Ordonner est très autoritaire , il ne s'emploie pas dans un restaurant français. To order couvre tous les sens . An order : une commande.

10 ) A Sancerre : un connoisseur - a 'connaisseur' , cet homme ! Un bon vin blanc sec sur du poisson ou un cabécou ('petit chèvre rond' de Rocamadour !): c'est le ' suitable' wine , entre autres, isn't it ?
Sancerre: un vin blanc de Loire parmi les plus connus vins en France.

- 11 ) If it will suit ['sjt]you : si il vous convient et de façon un peu plus œnologique , si il (ce vin ) est à votre goût. Si ce choix vous semble judicieux . Si l'harmonie (avec le plat) vous plaît ? Un vin se marie bien avec / va bien 'sur' un mets °...

- 13 ) I know so little about wine : devient je m'y connais si peu en vins (pl.).

- 14 ) We leave it to our husbands : nous laissons ce soin (cette tâche) à nos maris . Ce n'est pas du ressort des femmes françaises , à l'époque . Ce choix des vins est culturellement plus masculin que féminin. Dans les restaurants aujourd'hui,le sommelier (ou serveur) demande au couple , mais servira de préférence le 'mari' pour qu'il ' goûte'et estime sa qualité.Alors, on sert la dame .Je ne sais pour les Américaines que fréquentaient Greene...J'ai personnellement constaté que mes amies anglaises et écossaises (seules en sorties entre elles) n'avaient aucune inhibition à demander la carte des vins et se faire servir en ' verre', il y a des années. C'est pratique et arrive pas mal en France aujourd'hui . Dans les grandes villes , surtout .Cela dépend du milieu social , aussi. De plus en plus de femmes françaises et étrangères ( Chinoises, Japonaises, Russes ...) participent à des stages en ' Châteaux' .

- Look at this masterclass and the audience (si la vidéo passe )Lien internet
: 4'6
...and that :Lien internet


.........................Lien internet
Modern times. ( An American female ' connaisseur' and 'expert'.)

Et voilà ...le merveilleux passage :

- 15 ) A comfortable ['kmf'*tbl ]silence : contrairement à 'an awkward silence' ; ce silence -là va de soi ; il est sans inquiétude , reposant , agréable et consenti harmonieusement : il se suffit à lui-même , car le bonheur est là.

16 ) Their fingers touched ['tt]: (se) toucher , entrer en contact est pour moi prosaïque . Tant qu'à faire , pourquoi ne pas dire qu'ils se 'cognèrent'?! J'ai pour ma part choisi un verbe sensuel, car les frémissements de l'érotisme sont là . C'est encore un 'understatement' très british : suggérer l'intensité . Leurs doigts s'effleurèrent , se frôlèrent et un seul effleurement suffit pour un feu intérieur .

17 ) The sugar -castor or caster : la saupoudreuse de sucre, le sucrier . ( brasserie / restaurant) . Ou à la maison pour du sucre-glace . Le 'caster' est defini par sugar ; pas l'inverse. (to cast : jeter > saupoudrer ). Il est vrai qu'en GB , on aurait une coupelle avec du castor-sugar (sucre en poudre, sucre semoule) ou brown sugar (pour le café)et une petite cuillère .

...........Celle-ci étant vide , on l'appellera saupoudreuse à sucre .( = a wine glass (vide) ; a glass of wine ( le vin est servi : Greene est content , comme pour les fraises au sucre !) - Différence entre signifiant et signifié.


18 ) It was like a happy marriage ['mri]; sous des airs de simplicité , cette petite phrase peut ne pas être facile à rendre. L'anglais est souvent plus compact ou ' apparemment mesuré' c'était comme un mariage heureux (réussi). Un petit os là , car nous savons qu'ils pourraient en être un , que l'image donnée touche 'une' réalité possible . On est à la fois dedans et dehors...J'ai évité de le rendre 'naturaliste' . Donner l'image = elle peut être trompeuse . J'ai donc un peu souligné le trait. Un portrait vivant de mariage heureux (harmonieux). Le spectacle à voir .

19 ) To pass : réussir, franchir (donc avec succés) # to go through : traverser (une épreuve)# to take ( = to sit for))an examination : se présenter à, passer un examen .

20 ) Jealousy [ lsi] ; (la) jalousie (nom abstrait 0 article) , ce sentiment bien moche .
Orthographiquement, si vous l'écrivez 'jalousie' en anglais [lu(zi , vous parlez de volet ! Je pense aux gens qui partent sur ' jalousy'.
Et oui, la seule évocation d'une épouse et d'un mari a créé un pincement de cœur à chacun . Ils ont quand-même su se réapproprier la banquette.


Je constate que bientôt , moi , je ne saurai plus comment je m'appelle. La vraie fatigue me gagne (je n'ai pas résisté au 'Ruban blanc' : ma deuxième fois, et toute secouée ).

See you tomorrow. Good night to all, friends . 00.23 A.M



Réponse: How to continue and choose /Version de violet91, postée le 16-05-2013 à 23:24:49 (S | E)

[Merci de revenir sur mes commentaires d'hier ;je viens de poser plusieurs autres explications et d'y passer pas mal de temps. ]

Good evening, friends. Me voilà seulement libre et j'espère arriver presqu'au bout de cette correction , ce soir.


- 21 ) Tranquil ['trnkwil = serene [si'ri:n]. Tranquillity [ (also)Tranquility .

- 22 ) Their middle age : d'âge mûr ( about 50, more or less ?), n'oublions pas . 'The old' de la fin n'est pas exactement approprié aux deux personnages . Ils peuvent encore vivre autre chose ...sans doute ne tient-il qu'à eux , leurs tempéraments et l'époque ?

- 23 ) A brandy : est plutôt devenu un nom générique pour le type de digestifs tels que cognac, armagnac...( Alexandre Brandy). Tout dépend de la région ( Calvados en Normandie). La ville de Cognac est le berceau du cognac (passé pour beaucoup entre des mains irlandaises ) .

.....................................la tradition semble être 'dying away' après un bon dîner , je crois . Lors de banquets , de grands dîners d'affaires , les messieurs (surtout) en boivent et fument 'le' cigare ! Les dames 'fuient' !


- 24 ) To hold sadness at bay : terme de combat (vieux Français abayer): tenir la tristesse en respect , comme une meute cerne un cerf , un sanglier en respect. Tenir à distance .
noun
a )a deep, prolonged howl, as of a hound on the scent.
b )the position or stand of an animal or fugitive that is forced to turn and resist pursuers because it is no longer possible to flee (usually preceded by at or to ): a stag at bay; to bring an escaped convict to bay.

c ) the situation of a person or thing that is forced actively to oppose or to succumb to some adverse condition (usually preceded by at or to ).
d) the situation of being actively opposed by an animal, person, etc., so as to be powerless to act fully (often preceded by at

25 ) A lifetime ...measured as butterflies in (h)ours (muet) : toute une vie mesurée en heures comme celle des papillons . Beau paragraphe, belle métaphore. Si éphémères , donc . Une vie de couple dans toutes ses étapes ,en quelques heures . Un tempo extraordinaire !
.......................Les éphémères (mouches de Mai) vivent moins d'un jour.

............................... .. (les nôtres , perhaps) Mais les 'monarch butterflies ' peuvent avoir une vie de 6 semaines à 8 mois ( USA : les premiers de la saison) .
La moyenne de la durée de vie ( the life span )d'un papillon est (prudemment ; c'est très compliqué < un mois/ il y a tant de conditions différentes).

See you tomorrow again , not for long ,this time . Have a very good night , dear all.



Réponse: How to continue and choose /Version de violet91, postée le 17-05-2013 à 22:07:03 (S | E)
Good evening , patient friends ,

Me voilà dégagée de mes responsabilités pour la soirée . Je devrais enfin pouvoir achever ce travail qui aura été différé puis fragmenté .

- 26 ) To remark #to notice : le premier porte un connotation péjorative . Faire une remarque .

- 27 ) The head waiter : le serveur en chef = chef de rang .Au dessus de lui, le maître d'hôtel qui régit tout ; le majordome dans un château comme ..

.......Cette splendeur Lien internet
; 2'30. 'The remains of the day' ou ' Les Vestiges du jour' . Mr Stevens , the devoted butler .

..........Lien internet
0'50 . Ah ! Anthony Hopkins and Emma Thompson .James Ivory as a director . Still in my 'second favourite' regions ! Glou(ce)stershire ( Dyrham Park for the baroque mansion ['mnn ]et le Somerset pour les scènes de la fin (bords de mer ) : Weston- Super- Mare. S.W England .

................ ( stags and deer)

Et ce film m'a mieux ouvert les yeux sur des questions que je ne m'étais guère posées jusqu'alors , je l'avoue :

- Toujours en 1936, le comte organise à Darlington une conférence internationale : l'Allemagne souhaite recouvrer sa dignité d'antan et se remilitariser (dans le livre, cette conférence a lieu en 1922 ; en 1936, non seulement l'Allemagne était déjà remilitarisée, mais appuyait la guerre d'Espagne de toute sa force aérienne). Ses invités et lui désirent la soutenir politiquement. Seul un membre du Congrès américain, le sénateur Lewis, se manifeste fermement contre la menace nazie. Les intervenants présents, dont le Français Dupont d'Ivry, sont même accusés par Lewis d'être de simples amateurs dans un monde régi désormais par une cynique realpolitik. Stevens gère la logistique de cette manifestation avec une telle implication que le décès de son père, survenant au même moment, passe au second plan, à la grande admiration du père pour son fils, et avec l'aide discrète et dévouée de Miss Kenton.

-1959 Dans un pub où il s'est arrêté, l'allure et les excellentes manières de Stevens le font prendre pour un respectable aristocrate par les clients, et il se laisse prendre à ce jeu : il admet avoir vu Churchill, en se gardant bien de préciser dans quel contexte. Le médecin du village n'est pas dupe et, lorsque tous deux se retrouvent seuls, pose une question concernant « le traître Darlington ». Stevens répète, fort gêné toutefois, qu'il n'avait pas à juger son maître, que chacun peut faire une erreur et que lui-même entreprend justement ce voyage pour essayer d'en réparer une.

...Corsham Castle ( for the dining-room)

...And the surroundings - ... . - Exquisite Cotswolds (Castle Combe)..Ah !July 2012

- 28 ) An undertaker : un entrepreneur des pompes funèbres. A mortician , à ce que j'en lis ...
An undertaker's assistant : un croque-mort. Et au sens figuré = sinistre ( lugubrious).

- 29 ) Death-agony : l'agonie (réelle) , les derniers instants, le dernier souffle (soupir)/ les affres de la mort . Alors , d'autres anglicistes que moi ont eu des problèmes, là ! Agony existe en anglais dans le sens d'une ' attente insurmontable' , ' de la déchirure insoutenable de la séparation . L'auteur poursuit les étapes de cette vie en ' raccourci' . La mort prochaine de leur relation (ou des papillons) . On ne peut en français accoler agonie mortelle : ce serait un pléonasme .

agonie :moment qui précède immédiatement la mort. Synonyme crépuscule
7 synonymes.
Synonymes chute, crépuscule, décadence, déclin, décrépitude, mort, râle.

ag·o·ny (g-n)
n. pl. ag·o·nies
1. The suffering of intense physical or mental pain.
2. The struggle that precedes death.
3. A sudden or intense emotion: an agony of doubt.
4. A violent, intense struggle.

Alors , comme beaucoup , j'ai essayé d'extirper de ma sensibilité littéraire ce qui me paraissait le plus proche , au risque de sur-traduire. Je pouvais rester aux affres de la séparation . Sorry : je n'ai peut-être pas été à mon top.

- 30 ) Can I see you home : est une expression plaquée : 'voir jusqu'à sa porte', vous accompagner , faire le chemin avec vous ?. Henry est un ' gentleman' aussi retenu que lady Marie-Claire . Et de toute façon, nous savons que dans chacun de leurs domiciles , il y a ' a husband and a wife .'

- 31 )To dare , dared[dd] (durst/durst ; archaïque) : oser, avoir le cran (ici, plutôt). How dare you speak to me like that ? Comment osez-vous me parler de cette manière ( ou sur ce ton).To dare to ..: verbe à sens plein/ to dare + inf sans to : comme un modal. Somebody daring , quelqu'un d'audacieux est le contraire de ces deux personnages.

- 32 ) Cowardice [ 'kdis]( avec une triphtongue : couardise , lâcheté. ( a coward) . On en arrive logiquement-là après ce qui a été dit juste au dessus.

- The youth / the old : je ne pouvais opposer les jeunes aux personnes âgées et encore moins aux vieux qui est insultant.

........Ou alors Jacques Brel Lien internet
- superbes 4'55.

33 ) All the same : tout de même, quand-même, il n'empêche que , n'empêche que (plus familier) .

Cette dernière phrase du passage serre la gorge ou laisse perplexe . Cowardice in the young ? Les jeunes ' foncent ' plutôt, agissent plutôt frontalement...et des personnes d'âge mûr diraient ' faut pas rêver' , s'étonnant du ' be ashamed' : avoir honte d'être sage (raisonnable) , s'en vouloir, enrager ...

All depends on personal experience and tempers (caractères), don't you think ?

Me voilà au bout de cette très touchante histoire . J'espère avoir ramené à certain(e)s le goût des nouvelles de Graham Greene ou fait découvrir leur saveur très particulière . Je remercie celles et ceux qui m'ont signalé avoir repris certaines œuvres et ceux qui ont emprunté /acheté pour la première fois . Je suis enchantée chaque fois que le travail fourni débouche sur cela . Films , peintures et cinéma : idem.

.........N.B On ne 'sait' pas une langue : on la connaît plus ou moins . On sait ou non la parler . Et il vaut mieux 'positiver' en disant au lieu de ' un assez mauvais français ' , diminuer un peu - suffisamment faible ...c'est moins ' humiliant', comme on dit aujourd'hui.
On ne ' connaît' pas sa leçon : on la sait ou non !
..........................................................................................................................................
Il n'était pas facile du tout de traduire ces trois volets et je vous suis très reconnaissante d'avoir été nombreux (dix sept ici) à le faire , avec le zèle aussi de traduire le 'petit début' que vous pouviez lire .! Que nos ' revenants' et nos trois nouveaux restent avec nous ! C'est 'génial'.

See you on a totally different type of writing : my latest excerpt ' Nouveaux d'excuses ' which is fun , surtout après une histoire amère et triste .

- And I will close with the last lines of the short story. Henry , back home , is sitting on his wife's bed (twin beds...)-

[...]he sat beside her and remembered the street outside the brasserie and how- by accident he was sure - he had been called ' tu' .
-' What are you thinking of ?' Patience asked ' Are you still in the Rue de Douai ?' ----[*Street of 'girls' , she means.]
- I was only thinking that things might have been different ' , he said.
It was the biggest protest he had ever allowed himself to make against the condition of life . GRAHAM GREENE. ' Two Gentle People '

I hope you had a great time . I did . Sleep well with sweet dreams, friends.

..........................Lien internet
.For you all, > 6 min.of beauty ! Jean Sibelius.
Yours.


............ ....... ..Toujours Marc Chagall : for you all.



Réponse: How to continue and choose /Version de mamou3, postée le 18-05-2013 à 06:16:15 (S | E)

Thanks a lot Violet for these magic moments between arts, music and literature and, of course for your corrections which are so rich and precise and your explanations for each point.Thank you very much for the time you give us .





Réponse: How to continue and choose /Version de sanna6, postée le 18-05-2013 à 10:47:11 (S | E)
C'est époustouflant Violet!!...Merci beaucoup



Réponse: How to continue and choose /Version de ariette, postée le 18-05-2013 à 19:13:32 (S | E)

Cette dernière phrase du passage serre la gorge : pas que la dernière phrase !
I do have a lump in my throat!
genial Violet ! It’s amazing indeed!
Je ne sais pas si vos élèves se sont rendu compte de la chance qu’ils ont eue !
Merci pour tant de culture, de beauté, de plaisir partagés… for free !
Nothing but happiness !



Réponse: How to continue and choose /Version de eos17, postée le 20-05-2013 à 12:21:46 (S | E)

tout est dans le titre ! Très belle traduction . dear violet pour ce travail passionnant.



Réponse: How to continue and choose /Version de violet91, postée le 22-05-2013 à 22:51:07 (S | E)
Message de ariane6 envoyé le mardi 21 mai 2013 à 23:50:44

Hello violet !
Je n'ai pas eu le temps de poster un petit mot de remerciements "original" pour ta traduction de Greene. Je te dis donc merci et encore bravo pour tout ce que tu proposes, avec ton enthousiasme et ta générosité habituels.




Réponse: How to continue and choose /Version de car2bar, postée le 23-05-2013 à 22:29:19 (S | E)
Quelle beauté !
Merci beaucoup, chère Violet !



Réponse: How to continue and choose /Version de sanna6, postée le 25-05-2013 à 17:21:03 (S | E)
Bonjour Ariette,

Je viens de lire votre message, et vous avez raison. Je pense avoir beaucoup de chance de pouvoir découvrir tant ici. Il y a des personnes qui ont tellement d'instructions et de savoir à partager que s'en est vraiment époustouflant ! et je remercie infiniment Violet pour cela...
Par contre pour le "free", ne vous y trompez pas!...Violet fait payer en interne avec ses multiples identités. ...et ça met plein de loup dans la gorge




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